© Bruno Jaeger / © iStock
La Guyane est un département de France en Amérique du Sud, recouvert à 90% de forêt amazonienne, bordée par les fleuves Maroni (frontière avec le Suriname) et l’Oyapok (frontière avec le Brésil).
Mais la forêt guyanaise, difficilement contrôlable, doit faire face à un orpaillage clandestin sauvage et destructeur contre lequel luttent tous les services de l’État.
Pour protéger son environnement forestier, la Guyane s’est dotée dès 2007 d’un parc national appelé « le Parc amazonien de Guyane » qui recouvre pratiquement la moitié sud du territoire avec une surface de 3,4 millions d’hectares. Mais la création de cet espace n’a pas réussi à empêcher la venue de nombreux chercheurs d’or clandestins qui orpaillent sur les fleuves et les forêts du parc.
Pour faire face à cette menace, l’ensemble des services de l’État mènent une guerre permanente contre les orpailleurs clandestins qui se sont disséminés dans la forêt.
Carte de la région de Maripasoula sur le haut Maroni
dans le sud-est de la Guyane
Les « Garimpeiros », les chercheurs d’or brésiliens qui opèrent clandestinement en Guyane, ont souvent leurs bases arrière et logistiques sur les rives surinamiennes pour se protéger des autorités françaises.
Les chantiers d’orpaillages font appel à plusieurs techniques, il y a les placers où l’on creuse le sol avec de l’eau pour dégager de l’or en surface, il y a les galeries souterraines et les barges qui sont des radeaux sur l’eau avec une pompe pour aspirer les sédiments. Ces chantiers très isolés en forêt sont très consommateurs de carburant, et de pièces de rechange et sont donc très dépendants de toute une logistique qui s’est organisée pour les approvisionner à partir du Suriname pour la zone du haut Maroni.
La vie des populations amérindiennes a beaucoup changé ces dernières années. Défi supplémentaire, au cœur de la forêt amazonienne, certains villages doivent aussi faire face aux conséquences de l’orpaillage sauvage.
Au nord de Maripasoula, dans la région du haut Maroni, sont installées diverses communautés Bushi nengé ou Noirs marron, comme les Boni ou les Djuka (des descendants d’esclaves qui se sont réfugiés dans la forêt). Au sud de Maripasoula, en amont sur le fleuve on arrive dans les villages amérindiens Wayana et Teko.
À écouter sur rfi. fr : l’émission Grand reportage-RFI « Pour tout l’or de Maripasoula »