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Après cinquante ans d’occupation soviétique, la Lettonie recouvre en 1991 son indépendance. Aux côtés des Lettons « ethniques », vivent dans ce petit pays niché au bord de la mer Baltique, aux confins de l’Europe de l’Est, des Russes, des Ukrainiens, des Biélorusses, des Polonais… Environ 800 000 citoyens d’un Etat – l’URSS – qui n’existe plus. Vingt-quatre ans plus tard, 260 000 d’entre eux, soit 13 % de la population totale, sont encore « non-citoyens ». Régulièrement, l’Union européenne, dont la Lettonie est membre depuis 2004, presse Riga de trouver une solution à cette situation jugée préoccupante. Mais ce n’est pas si simple…

1. « Citoyenne de rien »

« ALIEN ». Sur le passeport que Tatiana Martinova tire de son sac, la mention est écrite en lettres capitales. « Alien », « étranger » en anglais : c’est par ce terme que l’administration qualifie ses non-citoyens, quelque 260 000 russophones arrivés ou nés du temps de l’URSS et n’ayant pas passé l’examen de naturalisation, préliminaire obligatoire à l’acquisition de la citoyenneté lettone. On pourrait le trouver diffamant ; Tatiana, elle, a fini par s’y habituer. Elle parvient même à en sourire. Malgré son statut, la jeune sexagénaire au brushing bien soigné a remporté l’année dernière le titre de mamie la plus élégante lors du concours national des grands-mères. Pas peu fière, elle nous tend une photo où elle pose dans une tenue colorée sous une ombrelle.



Dans la cuisine de l’école de musique de Bolderaja, une banlieue de Riga à majorité russophone, où elle a accompagné son petit-fils, Tatiana nous raconte son histoire. Lorsqu’elle s’installe en Lettonie en 1984 à la faveur d’une mutation de son mari, soldat de l’Armée rouge, la petite république est une destination prisée au sein de l’Union soviétique. Mais sept ans et un divorce plus tard, Tatiana se retrouve face à un dilemme : doit-elle rester dans ce pays nouvellement indépendant ou bien rentrer en Russie avec ses deux enfants ?

Bolderaja, le quartier russe de Riga. © Janek Skarzynski / AFP

Elle décide alors d’aller prendre conseil auprès de l’ambassade de Russie. « L’employé qui m’a reçue m’a répondu : “Vous n’êtes rien en Lettonie parce que vous êtes une occupante et vous n’êtes rien en Russie ; personne n’a besoin de vous là-bas” », se souvient-elle avec une pointe d’amertume.

Aujourd’hui, je suis citoyenne de rien. ”



Meurtrie, Tatiana choisit donc de rester et s’inscrit à des cours de letton afin de passer l’examen de naturalisation. Le test est sommaire : des questions sur la langue, l’histoire et la Constitution lettones. Mais pour Tatiana, c’est déjà trop. « A cause de problèmes de mémoire, je n’ai pas réussi à apprendre la langue, qui n’est pas facile du tout », se justifie-t-elle. Ex-citoyenne soviétique privée de la citoyenneté lettone, Tatiana ne peut que se rendre à l’évidence : « Aujourd’hui, je suis citoyenne de rien ».




Si son statut de non-citoyenne l’empêche de voter et lui a fermé les portes de l’administration publique, la jeune retraitée dit plutôt bien vivre sa situation. Elle peut voyager librement dans toute l’Union européenne – excepté au Royaume-Uni – et se rendre en Russie sans avoir à acheter le coûteux visa dont les non-citoyens ont été affranchis par Moscou. La langue non plus n’est pas une barrière. A Riga, 700 000 habitants, dont plus de 50 % de russophones pour la plupart regroupés dans les banlieues, on peut aisément se passer du letton. « Dans les magasins, dans les rues, à l’école, tout le monde parle russe », confie Tatiana.



2. Le fossé de l’histoire

« Moi, j’aime la Lettonie ; c’est la Lettonie qui ne m’aime pas ». Bien campée sur sa chaise, le poing serré sur la table comme pour mieux marteler ses convictions, Inga se dit insultée par son pays d’adoption où elle vit depuis plus de quarante ans. « J’ai des amis lettons. On vit ensemble, on s’entraide. C’est avec le gouvernement que j’ai un problème. Il me blesse souvent avec ses propos, ses actions. Un ministre a dit un jour : “La valise, la gare, la Russie” », fulmine-t-elle.

Inga est restée non-citoyenne par choix. Hors de question pour elle de répéter pendant l’examen de naturalisation une version de l’histoire qu’elle estime mensongère.

« Nous, les russophones, avons vécu la période soviétique. Nous vivions là. Et aujourd’hui, on nous dit que tout était mal, que c’était l’occupation. Ce n’était pas l’occupation, parce qu’il n’y a pas eu la guerre entre la Russie et la Lettonie. Personne ne nous a demandé de partir. Nous ne sommes pas venus ici pour occuper, mais pour travailler, jure-t-elle. Aujourd’hui, on me demande d’écrire que j’étais une occupante ; je ne suis pas d’accord avec ça. »

Je ne suis pas d’accord avec la vision lettone de l’Histoire. ”, Inga



L’histoire d’Inga est celle d’un pays traumatisé qui refuse toujours de se pencher sur son passé. Un pays divisé où deux visions de la période soviétique s’affrontent : celle des Lettons « ethniques » qui ont vécu les déportations de masse, contre celle des russophones qui nient l’occupation et dont beaucoup se considèrent encore comme des libérateurs après avoir chassé les nazis du pays en 1944. Cet antagonisme est symbolisé par deux fêtes qui déchaînent les passions. La première, le 16 mars, est la journée du légionnaire qui célèbre les Lettons engagés dans les SS contre l’URSS. La seconde, le 9 mai, marque la victoire contre l’Allemagne nazie. Ce jour-là, les russophones rendent hommage aux soldats de l’Armée rouge.

En octobre 1944, des habitants de Riga accueillent des soldats de l’Armée rouge qui ont libéré Riga de l’occupation allemande. © Keystone/Getty Images

Pour mieux comprendre les origines de cette fracture, il faut remonter à juin 1940. Alors que l’Europe est en guerre depuis presqu’un an, Moscou lance un ultimatum à Riga pour qu’elle autorise la présence militaire soviétique sur le territoire letton. Huit mois plus tôt, au Kremlin, a été signé le pacte de non-agression germano-soviétique par lequel le IIIe Reich et l’URSS se sont partagé leurs zones d’influence dans les pays qui les séparaient. Dans une adresse à la nation, Karlis Ulmanis, qui dirige la Lettonie depuis le coup d’Etat de 1934, annonce que l’ultimatum a été accepté et appelle la population à ne rien faire. Un nouveau Parlement, dominé par les communistes, est formé et vote l’adhésion du pays à l’Union soviétique. En un an, quelque 15 500 Lettons accusés d’activités contre-révolutionnaires sont envoyés au goulag.

Mais en juin 1941, l’Allemagne nazie rompt le pacte de non-agression et envahit la Lettonie. Elle y restera trois ans.

Juillet 1941, un détachement de l’infanterie de l’armée allemande avance en Lettonie.© Mondadori Portfolio/Getty Images

Pendant cette période, entre 70 000 et 90 000 Juifs seront assassinés. La Lettonie retourne dans le giron de l’URSS en 1944. Des milliers et des milliers de personnes sont de nouveau déportées en Sibérie. Celles qui en reviennent sont contraintes de se taire. « Pendant 50 ans, il a été ainsi interdit à la population de se souvenir de son propre traumatisme. C’était dangereux. Pas seulement physiquement. On pouvait être viré de son travail, de l’université. Il existait une structure de pression quotidienne de la mémoire », analyse Deniss Hanovs, chercheur en sciences sociales à l’université de Riga. « L’histoire de la Lettonie au XXe siècle a été dramatique, marquée par de nombreuses victimes, de douleurs, de souvenirs oubliés et de souvenirs interdits. C’est pourquoi il est très difficile de créer un espace commun », déplore-t-il.

Portail d’entrée du ghetto de Riga. Cette photo a été prise de l’autre côté de la clôture du ghetto. Riga, Lettonie, 1941-1943. © United States Holocaust Memorial Museum, Washington, DC

Deniss Hanovs appelle aujourd’hui la Lettonie à procéder au même travail de mémoire que celui qui a été fait en Europe occidentale, et notamment en Allemagne. « Nous devons ouvrir le débat critique. Nous sommes membres de l’Union européenne depuis 2004. Je pense que nous devons maintenant rejoindre cette culture européenne de la mémoire », insiste-t-il. « À ce titre, le fait d’avoir transformé l’ancien siège du KGB en musée est un superbe projet. »



3. Plongée dans l’horreur

Situé à l’angle des rues Brivibas et Stabu, à deux pas du centre historique, l’ancien siège du KGB a été transformé en musée en 2014 lorsque Riga a été désignée capitale européenne de la Culture. C’est un imposant immeuble de six étages construit au début du XXe siècle. Vingt-cinq ans après le départ du redoutable service de renseignement, l’atmosphère est encore pesante, chargée d’un lourd passé. « Aujourd’hui encore, beaucoup de Lettons l’évitent. Parce que des membres de leur famille ou des amis de leur famille y ont été prisonniers », rapporte Aija Abens, responsable du musée.

Le KGB, qui porte alors le nom de Guépéou, investit les lieux en juin 1940. Des cellules et une chambre d’exécution sont aménagées. En novembre, les premières personnes y sont emmenées pour être interrogées. Ce sont des membres de clubs de lecture ou de groupes de conversation en français, des propriétaires terriens... Des vieillards, des femmes enceintes, des adolescents : la police politique ne fait pas de distinction. Ils sont accusés d’activités « contre-révolutionnaires » au nom de l’article 28 du code pénal soviétique. Certains sont fusillés sur place. Beaucoup sont déportés en Sibérie. D’autres sont jetés en prison.

Quand on était conduit ici, on n’en sortait pas ”, glisse Aija Abens.

La visite de l’immeuble est une plongée dans l’horreur. On y pénètre par une petite porte qui débouche sur une salle d’attente. En face, au-dessus du guichet, figure le portrait de Felix Dzerjinski, créateur de la Tchéka qui deviendra le Guépéou, puis le KGB en 1954. A droite, fixée à un mur, une urne en bois dans laquelle on glissait le nom d’un proche dont on n’avait plus de nouvelle. « Bien souvent, le KGB retournait un courrier informant qu’il avait été envoyé en prison pour 25 ans et qu’on ne pouvait pas entrer en contact avec lui. Mais en fait, dans la plupart des cas, c’est qu’il avait été fusillé », indique Aija Abens froidement.

Les geôles du KGB

  • Entre 35 000 et 40 000 personnes sont passées par les geôles du KGB, des cellules d’une dizaine de mètres carrés où elles s’entassaient parfois à trente. © FD Bourgery

La responsable du musée ponctue la visite d’anecdotes glaçantes. Le KGB faisait tout pour obtenir des aveux rapides, raconte-t-elle. A leur arrivée, les prisonniers sont ainsi enfermés dans une cellule d’isolement, une espèce de placard à peine assez large pour s’asseoir. « Des personnes disent y avoir passé trois heures, d’autres trois jours ». Au sous-sol, dans un long couloir sordide barré par de lourdes grilles, des cellules d’une dizaine de mètres carrés. Près de 30 captifs s’y entassaient, nus ou en sous-vêtements, par une température flirtant les 40 degrés. Dans un coin, un seau en fer destiné à recueillir les besoins.

On estime qu’entre 35 000 et 40 000 personnes sont passées par ces cellules. ”

Plus loin, dans une minuscule cour bétonnée couverte d’un grillage, Aija Abens lâche : « L’année dernière, une visiteuse nous a raconté que c’est là où elle était emmenée avec d’autres détenues pour être violées, encore et encore. Cette cour ne servait donc pas seulement à la promenade… » La chambre d’exécution est la dernière étape de la visite. De novembre 1940 à juin 1941, entre 100 et 200 personnes y sont fusillées. « Les camions qui servaient ensuite à évacuer les corps laissaient tourner leur moteur pour couvrir le bruit des détonations ».

Pendant l’occupation allemande, l’immeuble est utilisé comme outil de propagande antibolchevique. Des visites y sont organisées pour montrer aux Lettons les crimes commis par les Soviétiques. En 1944, le KGB réinvestit les locaux et reprend ses sinistres activités. Il y reste jusqu’à l’indépendance de la Lettonie en 1991, date à laquelle la brigade des stups se réapproprie les lieux, pour finalement les quitter en 2007.

Les 5e et 6e étages du bâtiment sont probablement ceux où se déroulaient les interrogatoires. Les fenêtres ont été équipées de barreaux après que des prisonniers se sont défenestrés. © FD Bourgery

Aujourd’hui, les réactions des visiteurs divergent, rapporte Aija Abens. « Ceux venant de Russie sont impressionnés par ce qu’ils y découvrent. C’est quelque chose qu’ils ignoraient, dont il n’avait aucune idée. Mais pour une partie des russophones de Lettonie, qui se considèrent toujours comme des libérateurs, ce qui est exposé ici est totalement absurde », regrette-t-elle. Les preuves sont pourtant là. Il y a les archives, bien sûr, mais aussi les témoignages de ceux qui y ont été détenus. « Quand des centaines de personnes vous racontent la même histoire, encore et encore, vous ne pouvez qu’y croire », assure la responsable du musée.



4. L’avocate des non-citoyens

À quelques kilomètres de Bolderaja, dans les beaux quartiers de Riga, Elizabete Krivcova a fait de la question des non-citoyens son cheval de bataille. Au sein du Congrès national des non-citoyens, une ONG créée en 2012, cette jeune avocate au discours bien rodé milite pour que le droit de vote leur soit accordé. « Nous voulons que toutes les personnes vivant en Lettonie participent à la vie démocratique. C’est le meilleur moyen d’intégration », plaide-t-elle.

Petite-fille d’une grand-mère russe d’origine allemande, Elizabete Krivcova tire ses motivations de son histoire personnelle, de cet hiver 1991 où la population lettone se soulève face aux chars russes venus faire taire toute velléité d’indépendance qui sera finalement obtenue après un référendum auquel participent les russophones. « Mon père a participé au mouvement pour l’indépendance. Il était sur les barricades. Quand il est devenu non-citoyen, il a dit : “Puisqu’ils ne veulent pas de moi, alors je ne veux pas devenir citoyen” », raconte-t-elle. Elle a passé le test de naturalisation à la fin de sa scolarité. Laissant de côté ses convictions, la jeune femme dit avoir d’abord pensé aux questions pratiques. « Bien sûr qu’il n’est pas difficile. Mais le problème est qu’il faille le passer pour être naturalisé, même quand on est né ici », estime-t-elle.

Manifestation pour l'indépendance de la Lettonie le 1er mars 1990. © David Rubinger/Getty Images

La militante est critique envers cet examen qu’elle juge profondément injuste et stigmatisant pour la population russophone : « Toutes les questions sont formulées de telle sorte qu’on a le sentiment que tout ce qui s’est passé du temps de l’Union soviétique était mauvais et que les seuls ayant souffert durant cette période étaient les Lettons “ethniques”. » « Je pense que parler letton et connaître l’histoire et la Constitution lettones devrait être obligatoire pour tout le monde, qu’on soit né ici ou pas. Mais je pense aussi que lorsqu’on a participé à l’indépendance du pays, qu’on a voté lors du référendum, on n’a rien à prouver. »

Avec son interprétation de l’Histoire, le gouvernement letton justifie la discrimination envers les russophones. ”, Elizabete Krivcova



Ce discours, beaucoup de non-citoyens le partagent. D’après les dernières études effectuées par le ministère de l’Intérieur, 17 % d’entre eux ne veulent pas passer un test de langue ou d’histoire pour obtenir la citoyenneté et 19 % estiment qu’étant nés en Lettonie, celle-ci devrait leur être automatiquement accordée. Ainsi, après une poussée en 2004 au moment de l’adhésion de la Lettonie à l’Union européenne, les demandes de naturalisation s’essoufflent. Ces sept dernières années, seul 1 % des non-citoyens ont été naturalisés, indique Elizabete Krivcova.



5. Un gouvernement intransigeant

Un œil sur ses fiches, Janis Citskovskis a l’assurance de celui qui maîtrise ses dossiers. Pas question, dit-il, de céder aux demandes de naturalisation automatique ni même de permettre aux non-citoyens de participer à la vie politique du pays en leur octroyant le droit de vote. « Le gouvernement letton considère qu’il faut toujours garder quelque chose dans la poche à leur proposer pour les motiver à se faire naturaliser. Parce qu’il n’y aura plus rien à offrir à ceux qui n’ont pas fait la démarche malgré les avantages que leur procure le statut de non-citoyen. Ils auront tous les droits sans rien donner en échange », argumente l’adjoint au ministre de l’Intérieur en charge des questions de citoyenneté et de migrations.

La possibilité de faire du russe la seconde langue officielle du pays est également balayée. Ce serait provoquer la disparition du letton, prédit Janis Citskovskis. « Comme les Lettons forment un tout petit peuple, ils sont très timides. Dès qu’ils se retrouvent face à quelqu’un qui ne parle pas leur langue, ils s’adaptent volontiers, assure-t-il très sérieusement. Dans certaines grandes villes à majorité russophone, il arrive ainsi que les Lettons ne puissent pas recevoir de service en letton. La politique de la langue est donc de ne pas donner un statut officiel au russe pour obliger les russophones à apprendre le letton. »

Plantée dans une ancienne base sous-marine soviétique au bord de la Baltique, cette croix portant des inscriptions bibliques en cyrillique a été financée par une association pro-Poutine. Elle symbolise la présence russe, indique Volodia, notre guide. © FD Bourgery

La question de l’intégration des non-citoyens renvoie donc finalement à celle de tous les russophones. Si le gouvernement ne se montre prêt à aucune concession, il se dit en revanche conscient de l’importance de mieux intégrer ces personnes qui représentent près du tiers de la population lettone. Et notamment pour éviter à ce pays voisin de la Russie un scénario à l’ukrainienne. En février dernier, le journal Le Monde rapportait en effet qu’une enquête avait été ouverte contre quatre citoyens lettons soupçonnés d’activités de recrutement au profit des séparatistes pro-russes du Donbass. Il serait en tout une trentaine de russophones, pour la plupart des non-citoyens, à combattre dans l’est de l’Ukraine.

Afin de détourner cette communauté des chaînes de télévision et des radios russes, accusées de propagande, les autorités lettones ont décidé de soutenir davantage les médias russophones locaux. Et elles se focalisent désormais sur les plus jeunes, en encourageant l’apprentissage du letton à l’école et le processus de naturalisation. « Il faut oublier ce rêve qu’on va réussir à intégrer tous les non-citoyens. Ce n’est pas possible. Pour la plupart, ce sont des seniors. Il faut accepter qu’ils vivent ici sans acquérir la citoyenneté lettone », confie Janis Citskovskis. De toute façon, il en est sûr : le problème des non-citoyens se réglera de lui-même avec le temps.

Pour aller plus loin notre magazine 7 milliards de voisins, 11 juin 2015, Igor Strauss



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