BRGM

Bureau de Recherches Géologiques et Minières. C'est le service géologique national français, établissement public de gestion des ressources et des risques des sols et sous-sols. http://www.brgm.fr/

Son caractère industriel et commercial en fait l'expert scientifique et technique de l'Etat, mais aussi au service des entreprises et d'une quarantaine de pays où ses ingénieurs et techniciens interviennent, dans le cadre de sa mission de coopération internationale. Créé en 1959, placé sous la tutelle conjointe des ministères de l'Enseignement supérieur et de la recherche, de l'Ecologie, du développement durable et de l'énergie (MEDDE) et, enfin, de l'Economie et du redressement productif, le BRGM compte près de 1100 salariés et dispose d'une école, l'Enag (Ecole nationale d'application des géosciences).

Carreau de mine

Désigne l'ensemble des installations de surface (au jour) de la mine (usines, ateliers, laboratoires, scierie, magasins…).

Deuxième mine

Expression utilisée pour caractériser l'exploitation des déchets produits par la mine classique (« première » mine).

Cette récupération de minerai anthropique se développe considérablement, depuis deux décennies, en particulier dans les pays européens, dont l'industrie est très dépendante des importations. De grands groupes miniers historiques, tels le belge Umicore (http://www.umicore.com/, ex-Vielle Montagne et ex-Union Minière) ou le français Recylex (http://www.recylex.fr/, ex-Peñarroya et ex-Metaleurop) se sont spécialisés dans ces récupérations et le recyclage, souvent et abusivement qualifiés de « mine verte ».

Digue à stériles

Stricto sensu, retenue en amont de laquelle sont déversés les résidus et les boues de traitement du minerai (aussi appelés fines de mine ou sables de flottation ou stériles de laverie).

Par extension, on appelle digue à stériles, l'ensemble constitué par ces résidus souvent toxiques et stockés dans un vallon, en aval immédiat de la laverie (usine de traitement).

Drainage minier acide (DMA)

Phénomène, parfois naturel, le plus souvent provoqué par l'activité minière, qui consiste en un écoulement de solution minérale très acide (pH inférieur à 5), par oxydation des minerais.

Le DMA est particulièrement important dans les galeries d'exploitation et les stockages de résidus de traitement. L'air et l'eau (de pluie, de source souterraine…) oxydent les minéraux sulfurés, en libérant les métaux associés présents : fer, plomb, arsenic, thallium, antimoine, etc. Les DMA sont très toxiques pour l'environnement aquatique et aquifère. Leurs effluents, non-dégradables et bio-accumulables, sont presque tous de violents poisons pour l'homme, les animaux et les plantes.

DREAL, DRIRE

Structure déconcentrée de l'Etat, chargée de l'environnement.

Les DRIRE (Directions Régionales de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement), ainsi que les DIREN (Directions Régionales de l'Environnement) et les DRE (Directions Régionales de l'Equipement), ont été réorganisée en DREAL (Directions Régionales de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement), en 2009-2010. Les DREAL n'ont pas la maitrise du développement industriel. La France métropolitaine compte 22 régions et 21 DREAL.

Etai

Poutre métallique ou de bois, ronde ou équarrie, posée à la verticale entre le plancher et le plafond de galerie, comme pilier, ou à l'horizontale, en soutènement, pour sécuriser la mine.

Les besoins étant considérables, une scierie est généralement installée sur le site même de l'exploitation, pour les étais en bois. Une fois étayée, la galerie est dite « boisée ». Dans les mines de zinc et plomb, notamment, c'est le craquement du bois qui avertit les mineurs du principal danger : l'éboulement.

Fines de mine (ou sables de flottation ou stériles de laverie)

Résidus de traitement, appauvris en minerai valorisable, constitués de particules finement broyées, sables très fins et limons issus du procédé de séparation/concentration des minerais (par flottation, à Saint-Félix-Thoiras).

Ces fines, qui contiennent les éléments « accompagnateurs » des minerais recherchés (arsenic, cadmium, antimoine, etc.) et des concentrations de réactifs utilisés en laverie, sont généralement re-sédimentées par stockage et décantation, en amont d'une ou plusieurs digues à stériles.

Laverie

Usine de traitement du minerai de fer, de zinc ou de plomb, sur le site même de l'exploitation.

Concassé, puis broyé, le minerai est propulsé dans de grands bassins, pour « flottation ». Ce procédé de concentration des métaux recherchés met à contribution des produits chimiques réactifs, tels que le cyanure de sodium, la chaux, le sulfate de cuivre. La laverie consomme et pollue de grandes quantités d'eau. Elle produit des sables de flottation, aussi appelées stériles de laverie.

Lixiviat

Liquide chargé en bactéries et/ou éléments chimiques arrachés aux matières qu'il a traversées

L'eau de pluie qui s'infiltre dans les stériles de laverie produit un lixiviat tellement acide qu'une seule bactérie parvient à y vivre. La lixiviation désigne le processus physique de production du lixiviat.

Métaux stratégiques (ou critiques)

métaux non substituables, parfois rares, considérés comme essentiels à la technologie industrielle moderne (téléphonie mobile, microprocesseurs, radars,…) mais susceptibles de pénurie ou de difficultés d'approvisionnement.

L'antimoine, le béryllium, le cobalt, la fluorine, le gallium, le germanium, le platine, l'indium (…), mais aussi les terres rares, en font partie. L'Union européenne a classé à « haut risque de pénurie en Europe en 2020-2030 » huit de ces métaux stratégiques - dont six terres rares et le gallium-, utilisés notamment dans la fabrication des cellules photovoltaïques, des turbines d'éoliennes, des batteries et moteurs des véhicules électriques, etc.

Renonciation (à concession-s minière-s ou à titre-s minier-s)

Procédure administrative par laquelle une compagnie demande au gouvernement français d'être déchargée de la responsabilité industrielle d'un site minier.

En France, les concessions minières sont en effet accordées par le ministère en charge de l'Industrie, le sous-sol, dès lors qu'il fait l'objet d'une exploitation de ressources, appartenant à l'Etat (si aucun minerai, hydrocarbure, etc. n'est exploité, le sous-sol appartient, comme le sol, au propriétaire de la parcelle). Le bénéficiaire d'une concession minière peut y renoncer, le plus souvent après constatation de l'épuisement de la ressource. L'industriel demande alors la renonciation à concession-s- dans un document adressé à la préfecture du département concerné ainsi qu'au ministère de tutelle. Le préfet donne acte, par arrêté, de l'arrêt définitif des travaux. Le ministère, lui aussi par arrêté, rompt officiellement le contrat commercial et re-propose le titre minier à concession.

Roulard (ou traveller)

Personne, qui par choix, d'abord, mais aussi, souvent, par nécessité sociale, mène une vie itinérante, en logeant dans un véhicule roulant et en pratiquant des « petits boulots » (de saisonnier, etc).

L'association « La Mine », agréée en 2003 par la préfecture du Gard, a établi une « aire d'accueil temporaire » sur l'ancien carreau de la mine de Thoiras, où stationnent des roulards, seuls ou en famille, adeptes de ce mode de vie communautaire et semi-nomade. L'association « La Mine », adhérente du réseau Halem (« habitants de logements éphémères ou mobiles »), organise régulièrement des fêtes de musique techno, dont un «"Funky Freaky Festival » estival depuis 2008 -interdit en 2011 et 2013-, source de très fortes frictions avec les habitants voisins du site.

Terres rares

Groupe de métaux, aux propriétés assez similaires, indispensables à la fabrication de composants de haute technologie.

Comme leur nom l'indique, ces métaux, tels le dysprosium, le néodyme, l'europium et le terbium, sont peu répandus et figurent même parmi les métaux stratégiques que l'Europe considère à haut risque de pénurie, dès les années 2020. Ces terres rares sont devenues incontournables dans la miniaturisation technologique, les véhicules électriques, l'exploitation des énergies éolienne et solaire ainsi que pour l'éclairage (ampoules, écrans de télévision, etc). La Chine a produit en 2013 plus de 90% de ces métaux, dont l'augmentation des prix depuis les années 2000 est vertigineuse.